L'ETAT Délicat d'Haiti : une Réflexion sur les Causes et Conséquences
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M.MOISE ESTIVERNE
2/25/20252 min read
Haïti se trouve actuellement dans une phase difficile, caractérisée par une stagnation et des tensions croissantes. Cette conjoncture est le fruit de plusieurs années de gestion inefficace et d'un déficit de régulation au sein des institutions publiques, qui, malgré leur rémunération, ne remplissent pas leurs obligations.
Tous les pouvoirs, qu'ils soient exécutifs, législatifs ou judiciaires, partagent la responsabilité de la dégradation alarmante de ce magnifique pays. Ils exploitent la démocratie à des fins personnelles.
Ces multimillionnaires issus du milieu politique proviennent tous de l'État haïtien et des caisses populaires, que ce soit en gourdes ou en dollars, souvent au détriment de la population. À chaque nouvelle élection ou nomination un nouvel individu fortuné apparaît ou se révèle.
Pourquoi les organismes de régulation persistent-ils dans leur rôle ? Ne serait-il pas judicieux de leur accorder plus d'autonomie pour qu'ils puissent accomplir leur mission de surveillance sans ingérence politique ?
L'institution, en particulier la Cour supérieure des comptes et l'ULCC, a la responsabilité de rendre des comptes au pays, et plus spécifiquement à nous, les contribuables. Ces organismes ont été mandatés pour surveiller les dépenses des gouvernements, qu'ils soient antérieurs ou actuels. Néanmoins, leur manque d'efficacité, d'incompétence ou de corruption a engendré des failles dans le système. Ces lacunes ont permis à certains individus, notamment des élus ou des fonctionnaires, de tirer profit de la situation, ce qui a contribué à la déstabilisation du pays. Par ailleurs, cela a facilité l'armement de jeunes, devenus aujourd'hui des bandits, qui maintiennent Haïti dans un état d'instabilité à leur propre avantage.
Il est essentiel, lorsque nous aspirons à bâtir un pays, que toutes les personnes ayant été rémunérées pour diriger ce pays, quel que soit leur poste, rendent des comptes sur leur gestion. Des leçons doivent être tirées afin que les fonctions de l'État soient perçues comme des services publics au bénéfice des citoyens, et non comme des opportunités de corruption ou de gains rapides. Il est également crucial de choisir des individus qui, au préalable, ont démontré leur capacité à gérer une entreprise générant des profits et créant des emplois, avant de leur confier des responsabilités dans le service public.
Si ces personnes ne parviennent pas à réussir dans le monde des affaires, comment pourrait-on leur confier la direction d'un pays ?