L'étude des origines de l'insécurité en Haïti met en lumière les responsabilités tant de l'État haïtien que des citoyens

l'importance d'une collaboration active entre les autorités et la population et les autres établissements du pays.

1/31/20254 min read

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Depuis plusieurs années, suite à l'assassinat du président haïtien Jovenel Moïse, qui avait une vision différente de la politique destructrice, violente et égoïste d'Haïti, le pays a été plongé dans le chaos avant même sa mort. L'insécurité a été en partie orchestrée par des leaders politiques qui, pour des raisons obscures, souhaitaient le départ du président. Ils ont mobilisé tous les moyens nécessaires pour atteindre cet objectif, en armant de nombreux groupes de jeunes, leur faisant croire que la violence dans les rues était la seule solution pour améliorer leur situation sociale et économique. Il est inutile de faire le travail de la justice dans cet article, car les éléments sont suffisamment clairs pour qu'un enfant de cinq ans puisse en tirer des conclusions. Il convient de laisser la justice accomplir sa mission.

La situation de l'insécurité en Haïti mérite une attention particulière, notamment en ce qui concerne la responsabilité des familles face à l'absence de contrôle et de responsabilité de l'État. Ce manque d'encadrement constitue un obstacle majeur à l'établissement d'une société moderne et sécurisée. Par ailleurs, le rôle de l'Église dans le domaine moral est également crucial pour renforcer les valeurs et la cohésion sociale.

La famille haïtienne se trouve isolée dans un combat qui dure depuis plusieurs décennies, marqué par l'absence de contrôle de l'État central sur le nombre d'enfants et les responsabilités parentales. Environ 70 % de ces familles sont monoparentales, souffrant d'un manque de soutien des institutions étatiques et d'une justice inefficace pour appliquer les lois sur la responsabilité paternelle. Cela entraîne souvent l'abandon d'enfants, les mères célibataires étant souvent incapables de subvenir aux besoins de leur progéniture, tandis que d'autres enfants naissent dans la quête de ressources pour nourrir les aînés. L'éducation sexuelle est mal abordée dans ces familles, et l'absence de soutien psychologique complique la discussion de ces sujets délicats. En conséquence, de nombreux enfants se retrouvent dans la rue, vulnérables et sans éducation, ce qui les pousse vers des activités criminelles, les rendant susceptibles d'être recrutés par des chefs de bande ou des politiciens corrompus. Cette situation entrave le développement du pays, limitant l'accès à l'éducation, aux soins de santé et aux loisirs, et pousse de nombreux jeunes à envisager de quitter Haïti.

L'église, sur le plan moral et communautaire, porte une part de responsabilité significative, étant donné que la religion catholique romaine représente 54,7 % de la population, tandis que les autres religions dominent également, laissant moins de 2 % pour le vodou. Par conséquent, l'église a un rôle moral crucial face à la situation préoccupante en Haïti. Dans d'autres pays, il est essentiel que les églises participent au développement social en créant des entreprises ou des espaces de loisirs dans les zones où elles sont implantées, permettant ainsi aux fidèles et à la communauté de trouver des emplois et de se divertir.

Pour Haïti, la situation est différente, car l'organisation qui regroupe la majorité de la population est l'église. Avec des services qui se tiennent jusqu'à trois fois par semaine, de nombreux jeunes et adultes fréquentent ces lieux, malgré la menace des gangs qui sévissent actuellement. Environ 99 % de ces individus ont été en contact avec l'église depuis leur enfance, souvent par l'intermédiaire de leurs parents.

Cependant, l'église porte également une part de responsabilité sur les plans moral, social et économique. Il est légitime de se demander pourquoi prier pour des problèmes qui pourraient être résolus rapidement. Pourquoi les églises ne mettent-elles pas en place des structures de prêts internes à faible intérêt pour soutenir les chrétiens dans le besoin ? Un seul dimanche ou samedi pourrait voir émerger plusieurs entrepreneurs chrétiens grâce à une collecte de fonds, ce qui aurait des retombées significatives non seulement pour les finances de l'église, mais aussi pour les familles en difficulté, entraînant des changements sociaux, économiques et sécuritaires bénéfiques pour les communautés et le pays.

Dans les zones où les communautés sont nombreuses, des transformations majeures peuvent se produire, et l'État, avec ses structures, pourrait également jouer un rôle en formant des entrepreneurs pour soutenir ces initiatives, à condition qu'il y ait une volonté réelle d'aider le pays.

Le problème actuel d'Haïti réside dans l'aggravation de la pauvreté, exacerbée par des décennies de mauvaise gestion par des politiciens qui considèrent les institutions de l'État comme des entreprises privées. Ces derniers ne les utilisent pas comme des structures de services sociaux ou de développement communautaire susceptibles d'améliorer la vie des citoyens. Ces politiciens, souvent qualifiés de voyous, s'enrichissent illégalement grâce aux impôts des citoyens et exploitent la majorité des jeunes pour instaurer un climat de peur, afin de maintenir leur emprise sur le pouvoir.

La jeunesse de ce magnifique pays doit se lever et assumer la direction de la gouvernance nationale.

De plus, la diaspora, ayant observé le fonctionnement des institutions étatiques et communautaires à l'étranger, doit inciter ses dirigeants à agir, notamment en ce qui concerne le mémorandum actuel qui sera discuté pour modifier et établir des lois intégrant leurs perspectives dans l'avenir et les décisions concernant Haïti.

Haïti renaîtra, assurément, mais cela nécessitera l'engagement des Haïtiens conscients de l'urgence de sauver cette belle nation.

M. MOISE ESTIVERNE

CHERCHEUR , PRESIDENT BRIGHT NEW GENERATION LAW FIRM

MEMBER OF WORLDWILDE INDEPENDENT .LAWYERS LEAGUE